Le Mazambala Island Lodge est un bel endroit pour cette pause. Quelques heures après nous, le dernier Toy arrive, leurs occupants nous détaillent leur expédition "sac à main", et surtout leur bagarre pour s'extraire de ce trou qui aurait bien pu détruire leur véhicule. Ils ont été chanceux dans leur malheur.
Vendredi 20 novembre 2015
Départ pour Rundu, arrêt pour réglage de la direction sur la voiture de Georges et Maider. Complications, le choc et la rouille font de la résistance. On visite Toyota pour une nouvelle barre de direction. L'affaire consomme le reste de l'après midi.
Le camping sur place s'impose. Cela nous donne un peu de retard sur l'itinéraire. Demain on roulera plus.
samedi 21 novembre 2015
Il fait bon, nos voisines les pintades me réveillent de leur chant de casserole. Je suis prêt continuer vers l'Ouest en direction de Puros qui se trouve à 800 kms. On s'arrêtera en route sans doute.
La route qui sort de la bande de Caprivi est longue et monotone. Le passage à Oshaki rompt l'ennui relatif de cette étape de liaison.
Avant d'aller explorer la région isolée du Kunene, le frigo se doit d'être rempli. Ça tombe bien, l'hypermarché est bien achalandé.
De plus je profite d'un bon Expresso, le chameau reçoit 46 litres de gasoil et tout est prêt….pour trouver un bivouac - en retrait de la route C 41-
Dimanche 22 novembre 2015
Oups 17°C au réveil, l'habitude prise des 30°C des jours précédents me fait trouver ça frais…
Nous rejoignons Opuwo, ville de "départ" du dernier temps fort de ce road trip : L'exploration du Kunene, région la plus aride et isolée de Namibie.
Les ajustements nécessaires à trois jours d'autonomie faits, nous nous engageons sur la piste D3707 qui descend vers Otjiu. Nous apercevons quelques Himbas, tout d'abords…au supermarché, puis plus en "milieu naturel", en bord de piste.
Deception, le village programmé pour un arrêt photo dans leur habitat tombe à l'eau. Le lieu est désert ? Seul un petit groupe de Himba et Herero me permet de "valider les himbas". Devant leur demandes "sweet, sweet" ou "money, money", leur arnaque à 15 $ la photo, on fuit. Je suis déçu.
Tel les Massaïs, les Himbas et Herreros tentent de profiter du touriste. C'est mal fait, ce fond de mendicité oppressante ne concours guère au contact…
Le lit de l'Hoarusib River, à sec en cette saison, est praticable.
On n'ose pas singnaler à Georges que nos Gps disaient de tourner à gauche alors qu'il va toutdroit; on loupe l'embranchement et une bonne partie de la piste.
Nous rattrapons l'itinéraire vers Okandjombo, personne n'y perd au change, cette option étant également très jolie.
L'isolement est total, la progression parfois trialisante, les paysages à couper le souffle. Cette portion de voyage est sans doute l'une des meilleures.
Un bivouac en plein nulle part complète cet émerveillement.
Mardi 24 novembre 2015
Il y a pire comme cadre de réveil, qu'un lit de la rivière sauvage en Namibie…
Les affaires remballées, nous poursuivons sa descente jusqu'à Sesfontain, le déroulé de l'itinéraire passe par Puros, hameau plus qu'isolé dans le Kunene.
Certes un airtrip le relie à la "civilisation" mais je doute que les habitants du coin utilisent souvent la voie des airs.
La petite pause obligatoire à la boutique du village permet l'achat de breuvage locaux et notre caravane repart vers le Sud Ouest.
La rivière est maintenant humide, le décor reverdi, les vaches en profitent, ça rince - un peu – les caisses des 4x4.
Nous poursuivons notre progression jusqu'à la sortie de cette piste-rivière, tranquillement, le cadre est vraiment superbe.
"Severe dust" dit la carte : j'en perds les autres voitures tant la visi est nulle. Je termine au cap jusqu'à la grande piste
Le petit bourg poussiéreux de Sesfontein nous voit passer, marquant le retour à une conduite plus classique sur les pistes gravillonneuses qui nous mènent à Spitzkoppe.
Pour une dernière étape, je ne peux espérer mieux. Je me promène un long moment sur ces magnifiques blocs rocheux qui surplombent notre camp. Malheureusement les lieux sonnent la toute proche fin du voyage…
Mercredi 25 Novembre¨2015
La route mène à Windhoek. Le reste de l'équipe va jusqu'au Cap d'où les voitures prendrons le bateau et ses occupants l'avion pour la métropole.
Il me reste trois jours de transit, hébergé chez Caroline.
Ce sera moins touristique et plus technique : la remise en état du chameau.
Après 16000 km de "route" africaines, la réfection de la transmission (croisillons hs), la vérification des freins, le remplacement des amortisseurs, les vidanges et un nettoyage de fond en comble s'imposent.
Il me faut également trouver un storage, pour le repos du chameau.
Je le retrouverai en Mai 2016, pour de nouvelles aventures !