Mardi 3 Octobre 2015
Passer en Tanzanie :
A l'évidence, l'option de passer le bac n'est pas fiable. L'heure de la marée, le niveau d'eau, l'âge du capitaine, font choisir le plan B : Aller chercher le pont plus à l'est.
Tarif : 230 km de plus à gérer avec le carburant, la fatigue...et les pauses qui fondent comme la neige au soleil. Snif !
Cette nouvelle option est agrémentée d'un p'tit contrôle de militaire à NGapa, quelque part dans la pampa,
du spectacle désolant d'arbres sur pied brulés en buché – quelle étrange technique de bucheronnage ?!? –
de vélocipèdes qui servent de charrette à charbon,
et entre bien d'autres, une station gasoil qui accepte mes dernier Metical ( 3 litres, la honte) …
En attendant la fin de la construction de la route par les chinois, à Négomanu, une bande asphaltée de quelques kilomètres relie le Mozambique / Tanzanie.
Nous franchissons l'Unity Bridge et abordons les contrôles à 11h50. La pause lunch du fonctionnaire suspend les formalités d'une petite heure – donc on fait comme lui, on casse la croute. Il revient, retourne mon carnet ATA dans tous les sens, n'y pige visiblement rien , et de désespoir fait résonner le dernier coup de tampon qui me sépare de l'attendu "Welcome in Tanzania"
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Nouveaux ravages chinois dans les forêts du Mozambique
En se fournissant auprès de citoyens mozambicains, les Chinois évitent les coûts élevés occasionnés pour obtenir une licence d'exploitation et l'obligation de replanter les arbres. Aujourd'hu...
...je vous construit des routes, laissez moi vos forets, l'invasion chinoise est en route...
Mercredi 3 Novembre 2015
Un champ un peu éloigné de la route - à portée de voix du mufti, au matin - fait office de campsite.
On est reparti, ce soir, ce sera hôtel, luxe et repos. Pour une fois, j'attends ça avec impatience.
Pour l'heure, défile sous nos yeux, un habitat plus évolué que ces derniers temps. Les cases sont plus grandes, 40m² de briques.
Même si la campagne Tanzanienne reste un pays pauvre, tout me parait plus "coloré". L'habitant semble plus "propre sur lui " et surtout beaucoup plus souriant.
Il est rare que les enfants ne nous saluent pas avec de grands gestes, acclamations ou gesticulations dansées.
L'autre fait qui me marque dans ce nouveau pays, est la présence d'un danger réel : Le chauffeur de transport en commun : Rappelez-moi de ne jamais voyager en bus en Tanzanie!
Dépassement hasardeux et vitesse suicidaire sont leur quotidien….Hors agglomération, les bus représentent la majorité des engins roulant ici. Méfiance !
Nous traversons une multitude de villages sans nous arrêter, ils sont souvent très sales Papiers, sacs plastiques, canettes en tous genres jonchent les abords de maisonnettes, on ne compte plus les carcasses de véhicules en tout genre. Même Jean Marc qui fait collection de photos d'épaves ne les a pas toutes ;-).
Les tanzaniens partagent dans mon classement "ecolo", la triste palme avec leurs voisins du Mozambique. Carton rouge !
Des uniformes blancs immaculés, cachés sous les manguiers, restent souvent avachis sur leur chaise.
Partiellement oubliés ces derniers jours, ces postes de contrôle de police réapparaissent, très nombreux.
Majoritairement, ils nous laissent passer, nonchalants.
Maiiiiis par deux fois, le keuf se réveille, saute au milieu de la route - tel le coucou de sa boite - et le radar à la main, vient remplir les caisses de l'Etat - ou sa poche.
Et, aïe, l'un de ces bonds nous est fatal. C'est vers trois d'entre nous que le doigt de la répression est pointé.
J'obtiens 30 $ à "partager" en les trois voitures, mais c'est moi qui récolte officiellement le PV…car je parle anglais…- genre " vous, vous comprenez, après débrouillez vous entre français". -
On s'en sort bien au premier contact le tarif était de 100$ chacun !
A propos d'argent, il faut noter – en campagne- que seul le shilling tanzanien (400 000 ST= 175 Euro) est accepté en station service (pas de dollars, ni euro rarement CB), penser à en avoir avec soi pour éviter les galères de trouver un ATM* ou un bureau de change.
*borne retrait CB
donc je n'ai pas pu faire le complément de gasoil..bon, c'n'est plus trop la brousse, on verra plus loin, j'ai assez jusqu'à Dar.
L'arrivée par le Sud, Dar es Salam, nous rappelle aux joies de la ville : Klaxons, code de la route bafoué, tuk tuk, vendeurs à la portière, durant trois heures d'embouteillages, nous fait languir de notre immiente pause de deux jours à l'hotel.
Jeudi 5 et Vendredi 6 Novembre 2015
Repos, ravitaillement et entretien à l'Hôtel Méditerranéo
Je pars à la recherche d'une assurance pour la Tanzanie (la mienne couvrant les autres pays traversés). J'y retrouve les trois autres "chauffeurs" de la bande. Pour 108 000 shillings, me voilà avec un joli placard sur le pare-brise.
Samedi 7 Novembre 2015
Départ à 8H10 de Dar es Salam
Dans l'ordre d'apparition, de réflexion, de souvenir au moment de rédiger ce récit ….
- ·Je retrouve, sur le bord de route, un peu de faune autre qu'humaine quoique des singes, des ânes marrons, des vaches à grosses cornes complètent le décor. champêtre.
- · Des branches déposées sur la route font, en fait, office de triangles. Elles signalent un véhicule en panne… voire en cours de réparation en pleine voie de circulation. On comprend ça vite…
- · La route entre Dar es Salaam et le Kilimandjaro est goudronnée. Elle est jalonnée de fréquents villages, largement protégés par de gros humps (ralentisseurs) et/ou de radars…
- · Les emblématiques Massaï, en live, ont rejoint la réalité de ce siècle. C'est bien moins enchanteur que "avantageux" reportages télévisés qu'on nous vend. Gardiens de parking d'hôtel ou errant derrière "3 vaches" le long de la nationale, on est loin de l'image que j'avais, des chasseurs du même nom. Le costume traditionnel et le couteau à la ceinture me donne vaguement une image d'exotisme; j'espère, plus loin, rencontrer de vraies tribues, we'll see !
· Dar es Salaam s'éloigne et ostensiblement, le retour à des images vie plus précaire revient. Certes la belle route est là, mais le rouge latérite repeint tout, cache la misère. Les marchands de l'utilitaire populaire ornent les bas-côtés, le petit peuple est affairé aux taches quotidiennes - scènes de vie -
· Une étroite tranchée occupe les habitants de tous les alentours. Sur des kilomètres et des kilomètres, il semble que tous sont réunis dans l'effort. La main d œuvre sont des villageois, le salaire, sans doute, l'accès à l'eau courante
· La région cultive en d'immense champ une plante nommée Cisal utilisée comme le chanvre à dessin de tapis de cordage. Cette mono culture nous accompagnera toute la journée
· Bien que le rythme de cette nouvel étape soit lent – on tente de respecter au mieux les "intenables 50 km/h" - nous finissons tous, le permis et 30 000 shilling à la main, devant deux fliquettes hilares de nous monter la photo du radar, justificatif du Pv.
C'est normal on était trop rapide...60 km/h mais Il ne fait pas de doute que l'étranger est le pigeon : Nombre de d'autocars et de voitures roulant extrmement vite passent, en toute impunité devant des le contrôle ou "repartent bien trop vite". Pfff !
· Après 250 km, relief devient plus montagneux, la route est refaite à neuf, morceau par morceau, voire reconstruite…on s'approche du Kili !
· La vue sur le toit de l'Afrique nous est promise à 17h20, damned de gros cumulonimbus masquent le massif. Je me console avec ce bel entourage de baobab et l'espoir de le voir demain…
Fin de l'étape, réactifs nos supposés logeurs nous propose pour 8€, la cours de l'école qui jouxte leur lodge - l'Honey Badger - dont le camping n'existe plus.
Dimanche 8 Novembre 2015
En sortant du camp, j'espère voir le Kilimandjaro. Bon je suis à moitié satisfait, mais c'est la nature qui décide, j'ai l'habitude avec mes vols avec Austral Ulm, à la Réunion.
Les nuages recouvrent partiellement le massif. On le devine dans la brume. Les photo ne sont pas terrible.
Le Kilimandjaro nous fait un coucou entre deux nuages, c'est bref mais "la photo prise" : c'est validé..."on y était"
Nous comme d'habitude, nous ne traînons pas mais les conditions de circulation en Tanzanie sont réellement pénibles. Sans limite hors agglomération, il faut par contre tenir les 50 km/h en agglomération, le problème est les délimitations de la dite agglomération ! on ne sais jamais où elle commence et termine. C'est franchement élastique. Ca nécéssite souvent une vitesse d'escargot en pleine ligne droite en campagne au cas où ! On termine a ne plus savoir comment rouler. C'est galère, on fait gaffe 200 km, on se retrouve à 55 et pan les flics - qui ont "reçu un container de pistolet-radar" - s'en donnent a cœur joie. Ça me gâche la journée !
L'étape se termine en queue de poisson car la visite programmée du Cratère N'Gorongoro est facturée 50$ pour entrer par pers 40$ par voiture + 200 $ pour spécifiquement descendre dans le cratère (ou louer un guide + voiture 240$).
L'arnaque ! Les depense répétées et imprévues me pèsent : C'est pas dans mes prix ça….pfff
De plus, il est trop tard pour aller jusqu'au Serengueti ....Nous optons pour passer la nuit une place de camping au Kudu lodge à 20 000 Shilling.
Quoi qu'il en soit demain pour traverser le parc de NGoro puis Serengueti il faudra "raquer"; Ca me re-gâche la journée.
Allez on fini avec les déconvenues : les clefs du Toy "disparues" sont introuvables...grrr. Malgré l'autopsie réalisée cet après midi impossible de remettre la main dessus. Je n'ai plus qu'à soigner mon tord boyaux.....
.....et demain ça ira !
lundi 9 novembre 2015
Bon j'ai retrouvé les clefs...
Le Cratère du Ngorongoro est malheureusement dans le brouillard. ll pleuviote, on a tout juste un aperçu fugace du fond de cette dépression de 20 km de diamètre.
La piste passe à 2400m d'altitude pour redescendre du coté du plateau du Serengueti.
En chemin enfin des "vrais" autochtones" : Je fais des photos de quelques Masaï qui ont tout compris au tourisme, impossible de faire une image d'eux. Ils accourent dès que l'on s'arrête et propose "photo de Masaï "!?!
Rien n'est certainement plus comme avant et évidement pas comme on le fait croire à la télévision. C'est business, business !! Le tarif va de…deux gâteaux à 1, 2 $ la pose. Pour visiter le village c'est 20 $. Mon budget étant explosé depuis longtemps…je renonce. De toute façon y a pas trop le temps.... mes co-voyageurs sont déjà loin devant.
La traversée du Ngorongoro précède le Serengueti.
Camp rustique compris, ce dernier coûte 40 $ pour la voiture, 60 pour ma pomme, 30 pour le camp, avec les 90 $ de traversée du n'goro - pour voir le brouillard - la couleuvre a du mal à passer ! ($ us)
Heureusement le plaisir de belles couleurs, d'un mélange de savane, d'acacias et de rochers, d'un peu de boue pour les 4x4, et surtout de beaux lions pour nous accueillir, mettent entre parenthèse la déconvenue financière.
C'est donc sur les pistes mouillées par un orage récent, que nous parcourons la savane - herbes hautes 1 m - du "Serengueti". Il se présente comme un grand plateau (1650m) très vert.
Le panorama, à perte de vue, est splendide.
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Alors qu'elle marche sur le chemin, nous dérangeons une hyène brune. Elle nous dévisage, puis fait juste le détour nécessaire se sentir en sécurité…
Plus tard, deux autres hyènes abandonneront leur carcasse, pour s'éloigner le temps de nous laisser passer.
Les Bubales du Cap sont toujours aussi craintifs tandis que les classiques Zèbre nous ignorent royalement.
Ainsi, j'apprécie ce parc, juste suffisamment peuplé pour m'éloigner de la sensation "Zoo" du Kruger, et assez pour contempler plein de "bétails"
Il est remarquable de voir ces dizaines de troupeau de gnous soit des milliers d'individus qui paissent dans la savane. Pour sûr cette espèce n'est pas menacée. Le Parc est un haut lieux de la migration de cette espèce ....
Le bivouac : Le camp de Ngiri n'a de plaisant que le fait d'être en immersion dans la nature, je m'apprête à tester pour le seconde nuit l'étanchéité de la tente de toit…l'orage n'est pas loin !
Mardi 10 Novembre 2015
Test de la tente réussi.
8h05, nous traversons la seconde partie du Serengueti d'Est en Ouest.
Le parc est sans doute le plus joli rencontré jusqu'à présent. L'herbe grasse et les arbres en bourgeons y sont sans doute pour quelque chose.
Les animaux se détachent sur le font vert et donnent de belle images.
Une meute de hyènes tachetées avec leurs petits et des femelles pas loin de mettre bat, est le plus intense souvenir de cette journée.
J'apprends que les draps bleus accrochés aux arbres signalent et attirent la mouche Tsé Tsé…c'est pas le moment de se faire piquer !
Nous rejoignons vers 13h, le Lac Victoria qui jouxte la sortie "Ndabaka Gate". On effectue une petite incursion dans un petit et misérable village de pêcheur pour toucher l'eau du Lac et nous voilà en route vers le Sud.
L'étude de la carte par Maider et Georges nous permet d'éviter les axes principaux et une fois de plus, traverser la Tanzanie profonde.
Les habitants sont tous très gentils, à quelques exceptions près…, les chrétiens acceptent d'être phtographiés, les musulmans moins, tous remercient lorsqu'on fait une manœuvre pour les laisser passer...sauf les tarés des bus.
Un flic me lance même un "welcome to heaven"
J'ai une bien meilleure impression que "l'avant Serengueti".
17h30, il est grand temps de sortir de quelques hectomètres de la piste pour poser le bivouac.
De splendides cumulonimbus s'illuminent d'éclairs pendant des heures…heu…même si maintenant je sais la tente étanche, qu'il restent là bas sur l'horizon…
11 & 12 Novembre 2015
Nous avons franchis les 10 000 Kilomètres de ce voyage.
La Tanzanie vit déjà lorsque l'on prend la route vers 7h30.
- Les poulets encagés sur les porte-bagages de vélo font certainement leur dernier voyage vers l'un des multiples marchés rural.
- En bordure de route, ça pioche, ça bêche, ça manie la houe, le pays est sans aucun doute le grenier à grain (de riz) de la Tanzanie.
- Les "vélos poids lourds" rivalisent d'ingéniosité pour porter toujours plus lourd…
J'ai la réponse, la ville de Shinyanga nous ouvre ses portes : Vélos, motos convergent vers le bourg, le marché y est déjà en pleine effervescence.
Couleurs, agitation matinale, fatras de tout et de rien, éparpillement général sont préservés de nos pneus prudents. C'n'est pas forcément toujours le cas : Quand un bus déboule à tombeau ouvert…j'imagine que certains jour, il doit y avoir de dramatiques rencontres...
L'endroit parait l'un des points de relais commercial où s'organise la vie africaine. Ce microcosme dont je m'imprègne le temps de sa traversée donne le vertige…Quelle vie ici !
Il fait 28°, moitié nuageux moitié ensoleillé…on poursuit notre route…
Au fils des heures, le paysage change : on pénètre la foret par une piste composée de latérite, aux alentours, les terres agricoles sont plus sableuse, il y a moins d'habitat, on se sent plus seul.
Nous traversons une région d'orpailleurs. Vue de la piste rien ne transpire que le sol renferme le précieux métal.
Seul quelques indices tel ce camp minable, ces types au fond de la rivière, ces trous ça et là, ou encore quelques personnes avec une simple " poêles à frire" trahissent une bien misérable - pour la populace - ruée vers l'or...
La carte parle d'une route. En l'état, il s'agit plutôt d'une piste droite, mauvaise, puis bonne, puis supplicier pour les vieux Koni de mon chameau : Nous faisons route au Sud vers le Malawi, peu de touristes doivent emprunter ce chemin...
L'étape au Lodge de Mbeya permet un rapide break lavage du Toy, blog, Expresso ;-).
Nous avons approché en deux jours le Malawi, reste à dépenser nos derniers shilling Tanzanien en gasoil pour pénétrer dans le 7° pays de cet Across Africa.
La suite dans l'Acte 7.6
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La Tanzanie, en forme longue la République unie de Tanzanie ou la République-Unie de Tanzanie, en swahili Tanzania et Jamhuri ya Muungano wa Tanzania, en anglais Tanzania et The United Republic o...
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Prix de l'essence à travers le monde, 09-nov-2015 | GlobalPetrolPrices.com
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