Huit mois passés sur le réaménagement du 4x4 et le voilà prêt pour nous transporter sur le continent africain.
Au programme : Botswana par le désert du Kalahari, le Delta de l'Okavango par les "Games Reserves" de Moremi et Chobe, les Chutes Victoria au Zimbabwe et la descente à Cape Town via Le Swaziland et Lesotho.
Le Toy est (en principe) arrivé à Durban, via MSC. Nous prenons Air Mauritius lundi, pour le récuperer.
Je me doute que l'aventure va commencer sans tarder avec ....le dédouannement.
On rêve déjà, avec la p'tite angoisse d'une grande balade vers "des Terres z'inconnues"
Lundi 25 août 2014
5h30 Aéroport Roland Garros à La réunion, Philippe gentillement fait le taxi.
C'est parti !
On enregistre pour le vol vers Maurice en ATR72. Deux heures plus tard second décollage, l'A 319 nous fait sauter l'océan en 4h15.
Émotion - mais pas la meilleure de la journée - l'Afrique du Sud vue du ciel pour la première fois.
On tourne un peu dans l'aéroport, le temps de trouver des espèces et une carte sim locale Vodacom. (2€, plus 10 de recharge, suffisant pour l'urgence et ça passe dans la majeure partie du pays.)
Le mini bus démarre à 13h45 et nous dépose au pied de l’hôtel réservé pour la nuit, au cas - plus que probable - où nous n'aurions pas récupéré le 4x4 cet après midi.
J'ai loupé la photo de Nath découvrant notre premier logis sud africain, dommage ! C'est une auberge de jeunesse dont 60 enfants ont investi chambres, couloirs et patio.
Pour le calme on repassera, pour le confort, on est proche du camping bulgare de Plovdiv, pour le quartier, l'avenir nous dira qu'on n'pouvait guère trouver pire.
Bref, l'après-midi est consacrée à contacter Dickey Naidoo, qui s'avère un très serviable contact pour MSC, Il est en charge de nous aider dans les méandres du dédouanement du 4x4.
Je cours trouver des "rands", car pas de CB chez MSC, pour régler une facture donc l'imprévu surplus de frais de mise à disposition du véhicule, nous étrangle quelque peu...
Nath patiente dans la salle du conseil d’administration de la compagnie.
Demain (si j'ai bien tout compris de nos laborieux échanges anglais scolaire vs anglais south african....) on devrait, peut être, sans doute, avec du bol, repartir dans l'après midi avec notre monture. We will see
En fin d'après midi, nous visitons le Water Front de Durban, au pas de charge : on a faim, la nuit tombe vite... et nous avons en tête les nombreuses recommandations ; Durban by night c'est pas fait pour les promeneurs....
De bien entendu, on traîne, on se perd un peu dans le quartier, la nuit est là...et nous voilà en train de slalomer entre de patibulaires individus dont l'intérêt pour nous, nous amène à nous réfugier dans une boutique. On termine les derniers 500 m en taxi.
Mardi 26 août 2014
Vu l'ambiance la veille dans le quartier, on paie la plus petite course de sa journée à un vrai taxi de Durban.... : 400 m, 50 rands... Faut dire que les sacs sont lourds ;-)
Celui qui deviendra le formidable Mr Dickey Naidoo de MSC ltd, nous arrange toutes les formalités, transports et explications afin qu'à midi le Toy soit entre nos mains !
Du jamais vu, au point de me suggérer "de parler de son efficacité" à son (sa) manager. Ce sera fait volontiers !
Bien que manifestement très pressé, en plus de sa mission professionnelle, il nous accompagne pour trouver un autre gite, le Nomade Backpacker, et un shop center (mall)... pour nos emplettes . Dickey est une perle rare, qui pointe le doigt au ciel lorsqu'on le remercie chaleureusement.
La soirée est bien plus décontracté que la veille : Oublions l'horrible Banana's Backpacker et le doute sur la réception du chameau : On est prêt à partir demain, rejoindre nos amis à Joburg
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Mercredi 27 Août 2014
Départ 8, o'clock par la N3, autoroute aux allures de nos voies express, en direction de Johannesburg. Coût du péage 15 euro pour 600 kms.
Les espaces sont immenses, la savane à perte de vue.
Nous montons progressivement à 1700 m d'altitude.
Rouler à gauche (avec le volant à gauche) demande une petite adaptation et donc de l'attention soutenue; c'est fatigant.
On arrive dans Jo'burg, le gps de secours téléchargé sur mon téléphone fait "merveille", on déjoue tous les pièges de la ville et trouvons notre adresse. (Mon Garmin ayant rendu l'âme, juste avant le départ, j ai eu le nez fin de télécharger l'appli cartographique Runway, sur mon Crosscall..)
On a compris la leçon, il faut être "à l'abri des zombies" avant 18 h donc quand nous trouvons porte close au Blu Tree B&B, on réagit promptement, et, coup de bol, non loin de là, le Ma'khaya Guest House croise notre chemin.
On se détend avec un bon repas du chef hongrois et attendons demain pour retrouver Céline et ses amis qui vont poursuivre le voyage avec nous.
après 600 kms de ligne droite, le plus marquant de la journée est de voir de nos yeux les "electrique fences" des habitations de Johannesburg. Barbelés et fils electriques partout. Je traduirai notre hotelier en ces mots : " vaut mieux prevenir que guérir " brrr
29 Août 2014
Céline, Séverine, Benoit et Régis, arrivés de la Réunion, 4X4 loué sur place et avec leur expérience du pays, nous ont rejoint au B&B.
Opération avitaillement jusqu'à la nuit dans Rosebank Mall à Joburg puis restau au Lucky Bean à Merville.
A 6h, dans le vent et 5°C, je termine les pleins d'eau et niveaux du chameau.
Rapidement tout le monde est prêt. Nous faisons route pour le Botswana, après 300 kms, le passage de la frontière se résume à une fiche d’immigration, un papelard où l'on griffonne l’immat de notre véhicule, deux coups de tampon et au suivant !
100 mètres plus loin le bureau des douanes du Botswana ne nous donne pas plus de stress que ça. En 15 minutes l’affaire est bouclée. Nous sommes libres de circuler avec notre Toy aux plaques françaises.
Avant Gaborone, le capitale où nous déjeunons, et refuelons, nos premiers animaux « exotiques » mettent l’effervescence dans la voiture des roukies africains : une dizaine de singes babouins s’ébrouent au bord de la nationale.
La progression en direction du Khutse Game Reserve, notre destination d’entrée dans le Kalahari, nous offre nos premières huttes, petits marchés de bord de route, et quelques autruches (mais pas des « vraies » puisque hors réserve).
« Mon café ou l’achat des verres à pieds » nous ont quelque peu mis en retard ce matin, on fait la course avec le soleil ; peu après avoir re-complèté en gas-oil, nous abordons enfin la piste qui mène à la « Gate Khutse ».
On sprinte un peu pour arriver avant la nuit ; perdu d’avance.
La poussière et ….la nuit, nous font perdre de vue le Toy de Régis. A la seule intersection de piste, je me trompe. Un village typiquement « africain » propose moult pistes sableuses... Le GPS qui a eu trop chaud, nous lâche (momentanément), bref on est largué.
Heureusement, en 5 mn nous retrouvons l’autre Toy, ses 4 passagers, et la porte d’entrée du parc qui est fermée depuis 10 mn….
Apres une courte négos, Régis obtient le passage avec consigne de stopper 100 mètres plus loin, dans le camp avec « Ablution » (local sanitaire type camping.)
Samedi 30 Août 2014
Départ de la Gate de Khutse en direction du Nord pour une traversée de la réserve du Kalahari, soit 600 kms environ de piste dans un désert grand comme la Belgique.
A la nuit, Bape Camp est rejoint après 170 km de piste de tôle ondulée, sableuse mais « lissée » par notre HDJ80, nous établissons notre premier camp sauvage.
Comme prévenu par Séverine, peu n’animaux n’ont été observé.
Cependant quelques Springboks, Gnous, Bat-Eared Fox ont suffi à notre plaisir. Régis et Séverine qui n’en sont pas à leur coup d’essai en Afrique, nous assurent qu’on en verra des centaines plus au nord.
La piste sableuse laisse apparaître des empreintes de lions, de chat comme on se plait à dire. Malgré nos 12 yeux rivés sur les abords, nous n’avons pas la chance d’en voir les propriétaires.
Dimanche 31 Août 2014
Après une nuit glacée où chacun d’entre nous à franchement regretté une troisième couverture, nous repartons en direction de Xade, distant de 170 kms également. Cette étape est marquée par « notre 1° girafe ».
La piste est relativement sableuse. Nous échangeons les Toy pour « voir »….y a pas photo, je préfère mon mien ;-). Régis également.
Son 4X4 de location, un Land Cruiser LX dont je n’ai pas réussi à déterminer le modèle souffre de sous motorisation et d’amortisseurs arrières en fin de vie. En y ajoutant les 4 pax + barda, l’engin traîne quelque peu du postérieur...
Dans l’après-midi nous sommes à Xade et surprise pour Séverine et Régis : ils « pensaient » Xaka. Grosse différence d’ambiance, le ci-présent est situé à la Gate Ouest avec douche et groupe électrogène…l’autre tel Bape, au milieu de rien…Pour l’isolement total c’est râpé, mais pour nous c’est largement assez dépaysant.
Contact obligatoire à la Gate pour présenter réservation et autorisation de circuler puis, comme chaque soir, nos cuisinières bio, Cécile et Séverine nous concoctent un bon repas à base de légumes frais et de viandes du cru (mais pas crues)
Lundi 1 Septembre 2014
Après avoir réajusté les niveaux d’eau (non potable) et bricolé le système de transfert des réservoirs de Gasoil, (durite pincée), nous prenons la piste vers Piper Pan.
En montant plus au Nord, le temps se réchauffe. La nuit, on savoure les 12° au lieu des 3° de Bapé.
La journée reste très chaude, 30°, mais c’est supportable car il y a 0% d’humidité. (par contre, on a les lèvres complètement cramées..le stick au beurre de cacao est indispensable).
La clim défaillante de la voiture manque, nous progressons vitres ouvertes : la moitié du désert entre en cabine...j'imagine le nettoyage au retour.
Le timing de ces premiers jours est serré, nos compagnons de voyage ne disposent "que" de deux semaines. La piste est longue d’un "campsite" à l’autre. Levés vers 6h30, les journées passent en flèche, à beaucoup rouler.
Les quatre prochains jours sont donc réglés : P’tit déj, démontage du bivouac, check matos et notre petite équipe s’ébroue vers de nouveaux horizons.
Nous alternerons, conduite 4X4 dans le sable, sur l’argile, dans l'herbe et haltes photos/vidéo/jumelles. On ne s'ennuie pas !
J’avais préparé via Google Earth, des waypoints pour éviter de se perdre, mais il s’est avéré que dans la majorité du temps, ils ont été superflus pour la traversée du CKGR. Peu de pistes sillonnent le Kalahari et seule la notion de cap est nécessaire. De plus quelques panneaux – minimalistes - nous confirment nos choix de progression.
Nous couvrons ainsi 70 Kms pour rallier Xade à Piper pan.
La piste est en tôle ondulée bien prononcée sur les premiers kilomètres. On a l’impression de dévisser tout dans la voiture. Il faudrait rouler plus vite pour survoler les bosses, mais la configuration de la piste en long woops nous l’interdit.
Mardi 2 septembre, liaison Piper pan – Kori pan
...soit 80 km de plus dans la Deception valley.
Deception Pan (deception = tromperie ) + (pan = vaste étendue où s’accumule l’eau à la saison humide, formant un lac au fond d’argile peu profond.) assume son appellation, nous avons l’impression de rouler sur l’eau et voir à l’horizon les mirages de chaleur du désert.
La civilisation « réapparait » par la présence de quelques autres touristes et notamment un couple de Néerlandais et leur Azailaï. Quelques blabla et nous visitons ce (beau) 4x4 dont le prix m’avait définitivement fait regarder ailleurs lors de ma quête pour l’achat du mien.
A l'instar du site de Piper pan , nous trouvons notre lieux de couchage pour le soir. Nous partons faire un tour dans les environs et revenons au camp avec quelques giga de photo en plus.
Pour les uns, il est temps de faire la pause (avant de cuisiner ;-), pour d’autre de se coucher sous le HDJ pour prélever quelques litres de gasoil, au profit de son glouton compagnon de voyage.
Afin de répartir le kilométrage journalier, initialement prévu à deux nuits, notre stop à Kori, est écourté à une nuit. Le lendemain donc, nous rejoignons la sortie de la réserve par la porte Est de Matswere.
Matswere Gate
Nous y passons la soirée du mercredi 3. Je tape la discute avec les Rangers ce qui permet de faire passer la pilule d’avoir ramassé du « firewood » dans le parc….au lieu d’acheter leur petit fagots. Petits fagots qui, sans aucun doute, arrondissent officieusement leurs fins de mois.
Le 4 au matin,
Les 100 kms de ligne droite sableuse qui longent le parc nous mène à 90 km/h, vers la route nationale , direction Maun, notre point de chute.
Maun, 4 septembre 2014 après midi
Arrivé tôt, nous profitons de la seconde ville Botswanaise pour refaire les pleins de provisions et des Toy (13,8 L / 100 pour le mien, 18 L pour celui de Régis).
On tente une connexion internet sans trop de succès.
Le clou de cette journée est le survol de l’Okavango en avion. Je ne regrette pas la bonne initiative de Régis et Nath de m’avoir décidé à ce vol ! Je prenais, au départ, pour superflu cette dépense, tant notre voyage est déjà remplis de belles images.
Je monte en place avant, en tant que pilote ulm, je passe autant de temps à scruter les instruments que les dizaines de buffles, girafes, et autres éléphants qui refilent au sol.
Le (presque) plus marquant du vol est de réaliser « l’immmmmmmensité » du paysage du Botswana : C’est plat et désert à perte de vue sur 360°, on est vraiment venu se « perdre », très, très loin du monde que l’on connait ! Et ce en autonomie grâce à nos 4X4. Je suis content d’avoir franchi le pas de réaliser ce voyage et passé tout ce temps à préparer notre monture.
Nous délaissons les tentes de toit pour les couchages plus confortables du "Discovery B&B". Nous n’en profitons que peu, puisqu'au matin, la cloche sonne tôt pour rouler vers le Moremi, l’une des plus peuplées des réserves animalières du pays.
Auparavant, une pause shopping permet à Nath de faire ses habituelles emplettes souvenirs…
5 septembre 2014 Moremi Game Reserve
J’ai acheté à Maun devant l’aéroport, des cartes précises, elles vont nous être bien utiles, avec notamment les coordonnées Gps fournies.
Dès le passage de l’entrée – et ses laborieux contrôles – nous rejoignons 3rd Bridge.
La progression est facile car la saison est sèche. Il n’en serait pas de même en février ou mars quand l’argile se détrempé rendant la piste difficile voire impraticable.
Pour l’heure, le sable fin entre partout dans la voiture, l’odeur de poussière nous remplit les naseaux mais ce n’est que détail face au festival animalier qui se donne à nous durant les 80 kilomètres de zigs et de zags qui nous rapprochent du Camp 3th Bridge.
Vient la séquence « émotion » pour Nath, qui pilote notre chameau, au passage des rondins qui forment les 1th et 2nd Bridge (ponts).
Réservé, in extremis la veille, à Maun, le « Tent Camp » de 3th Bridge Camps est de loin le meilleur logement de toutes nos vacances passées et présentes.
Les photos parlent d’elle-même… Ce que les photos ne peuvent traduire est l’ambiance à la veillée quand une girafe et un hippopotame, sortis de la nuit, viennent de concert brouter à 10 mètres de nous, l’une les branches d’arbre, l’autre les herbes du camp…..là oui, on est dans la magie des coins encore sauvage de la planète !
Durant la nuit, Benoit aperçoit une Hyène venue sniffer nos équipements de camping, on guettera ce soir si on a cette chance. C’est un gros mâle vu la taille…..
Samedi 6 septembre 2014
Je décide une journée farniente sur le Camp. Au programme mise à jour du blog, lessive, sauvegarde des photos sur DD et profiter de notre logement au milieu de la savane.
On profite bien de cette matinée et sans doute va-t-on regretter de laisser partir « les autres » à la recherche des Lions.
Ils reviennent vers midi, se sont un peu perdu dans les méandres des pistes du Moremi mais ils ne sont pas bredouille ! « Y avait Chats » au rendez-vous ! Du coup, cet après-midi, on y va.
14h, notre balade commence par le franchissement de 3th bridge, malgré la sècheresse ambiante, le dit pont est partiellement sous l’eau. Histoire de filmer « l’exploit », Régis ouvre la marche avec son Toy, on suit. Il y a pas mal d’eau mais ça reste raisonnable du fait que le fond est sain et donc sans (gros) risque de plantage.
On tourne 2h dans un labyrinthe de « pistouilles » sableuse et la présence du GPS est bien rassurante. On se dit qu’avec la trace arrière, on ne peut pas se perdre…sauf si le GPS plante comme dans le Khutse.
Tout se passe bien et même si les lions se sont trop bien caché pour la sieste, les girafes, éléphants et hippopotames assurent le spectacle. Retour par le gué que nous passons sans soucis malgré un tronc qui flotte au milieu du passage.
Samedi 6 septembre 2014
Je décide une journée farniente sur le Camp. Au programme mise à jour du blog, lessive, sauvegarde des photos sur DD et profiter de notre logement au milieu de la savane.
On profite bien de cette matinée et sans doute va-t-on regretter de laisser partir « les autres » à la recherche des Lions.
Ils reviennent vers midi, se sont un peu perdu dans les méandres des pistes du Moremi mais ils ne sont pas bredouille ! « Y avait Chats » au rendez-vous ! Du coup, cet après-midi, on y va.
14h, notre balade commence par le franchissement de 3th bridge, malgré la sècheresse ambiante, le dit pont est partiellement sous l’eau. Histoire de filmer « l’exploit », Régis ouvre la marche avec son Toy, on suit. Il y a pas mal d’eau mais ça reste raisonnable du fait que le fond est sain et donc sans (gros) risque de plantage.
On tourne 2h dans un labyrinthe de « pistouilles » sableuse et la présence du GPS est bien rassurante. On se dit qu’avec la trace arrière, on ne peut pas se perdre…sauf si le GPS plante comme dans le Khutse.
Tout se passe bien et même si les lions se sont trop bien caché pour la sieste, les Girafes, Eléphants et hippopotames assurent le spectacle. Retour par le gué que nous passons sans soucis malgré un tronc qui flotte au milieu du passage.
dimanche 7 septembre 2014 matin
On traîne pour profiter du « luxe » de notre Tent Camp. Dans la matinée, notre cheminement ne passant pas loin de l’endroit où ont été vus les lions hier, nous décidons un ultime essai. Pas là, les chats, mince….
La piste est très sableuse, secoue pas mal et une fine poussière entre partout. Peu avant la sortie du Moremi, nous passons un gué en confiance, car, coup de chance, deux 4x4 Namibiens croisent notre chemin et le franchisse avant nous….
Nous sortons du parc par North Gate, après avoir « fait le plein » de girafes, impalas, zèbres et autres bestioles tels 4 lycaons. Ces sortes de chien sauvage (désolé pour les spécialistes) sont affalés sous un arbre. Malheureusement ils sont sous les feux des appareils photo de deux « Game Driver », où s’entassent les touristes qui n’ont pas la chance (ou l’envie) de voyager libre comme nous ;-)
Je suis surpris que tous ces animaux sauvages ne fuient pas lors de notre approche. Ils fuient tellement peu qu’au détour d’une piste, deux gros éléphants nous barrent la route quelques minutes. On n’a pas franchement envie de leur forcer le passage….on attend donc patiemment.
Étant hors parc, la grosse différence est que l’on peut camper ou on veut, au cas ou l’on ne trouve pas de camp « officiel ».
On a réservé pour ce soir et demain à Mogotho Camp, mais on savait que ce serait trop loin pour y arriver avant la nuit , donc on traîne dans la Kwai…
Ici, c’est un labyrinthe, sans Gps , l’étranger se paume vite fait : y a des pistes en sable partout, coupées de marais infranchissables. On tourne, on vire...on cherche la « bonne » piste pour longer la rivière et sortir par la Transit Road pour peut-être rallier Mogotho. Bien que jamais - vraiment - perdu, les marais nous obligent à des demi-tours fréquents.
Bref 15 mn avant la nuit on se pose « où l’on est » pour le bivouac. Moteur coupé, ce sont immédiatement les râles des hippo, les barrissements d’un troupeau d’éléphants et éléphanteaux qui montent à nos oreilles : magique. L’idée d’être chez les animaux est excitant et avouons-le un peu flippant pour certain(e). Non loin, une (grande) famille de pachydermes passe…il fait trop sombre pour les photos. Cela dit les photos on en a déjà beaucoup. A 21h, bien fatigués, extinction des feux, après des spaghettis au bleu d’Auvergne devant le feu de camp.
Lundi 8 septembre 2014
C’est la fin d’après-midi, nous somme au village Kwai, juste après North Gate. Nous nous «embarquons » dans le secteur de Kwai River. Ce n’est pas un parc national, c’est aussi beau et au milieu de nulle part...
Départ pour explorer l’autre rive de la Kwai. Gros franchissement de gué, de l’eau au dessus du capot…
On longe la rivière, beaucoup d’éléphants, on stoppe à Maghoto camps, contact avec des Sud'Af. Visite de leur caravane spéciale Bush.
Visite d’un éléphant dans notre bivouac, pendant que Régis et les siens partent en balade et voient un léopard et sa proie. Soirée avec Hippo pas loin dans la rivière et cri de hyènes.
Mardi 9 septembre 2014
Départ toujours plus au Nord pour le village de Savuti dans le parc de Chobé.
Nous faisons un dernier circuit dans la Kwai pour voir si l’on retrouve le guépard vu hier. Pas de Léopard mais après une petite heure, nous apercevons des lionnes en train de déguster un impala ou quelque chose de la sorte. Ils sont de l’autre côté de la rivière. Nous n’imaginons même pas traverser ce marécage, vu les deux crocos qui montent la garde sur la berge.
Pour sortir, nous repassons un gué d’une hauteur de jante mais dont la vague atteint le haut des phares.
Sortis des méandres de « La Kwai », nous roulons sur une piste extrêmement poussiéreuse qui nous mène à la Gate de Mahabe entrée du Chobe.
On a officiellement planifié de sortir par la porte nord dans la journée. Techniquement ce n’est pas possible donc officieusement c’est à Savuti, à mi-chemin et toujours dans le parc que l’on s’arrêtera ; il faudra simplement trouver une bonne excuse pour justifier de notre présence dans le parc et au camp (Savuti Camp), notre absence de réservation.
La bonne excuse, je la trouve, elle est plus que réelle !! Au retour des formalités d’entrée de parc je vois une petite flaque de liquide de refroidissement sur le HJD…
On regarde et oh mauvaise surprise, l’arrière du radiateur est endommagé ! Pour sûr, dans le gué, une branche est remontée coté moteur s’est coincé dans le ventilateur (qui tourne en permanence sur ce modèle). Elle aura raclé profondément le nid d’abeille et maintenant il est percé…. C’est pas glop !
On s’engage sur la piste après avoir complété l’eau…6 km après, je dois m’arrêter : les voyants au rouge. On est à 150 kms de piste de Maun, 200 de Kasane en plein désert, avec une chaleur d’enfer et l’eau de refroidissement qui n’a pas envie de rester dans le radiateur.. on est un peu dans la m…..
Bon on réfléchit, on fait le point, ça va aller : On n’est pas seul, pas loin de la Gate et j’ai ma caisse à outil. Je vais bien trouver une bonne idée…
Un tube de pâte à joint loctite grise, va peut-être faire l’affaire…
10 mn après un peu plus sale et à demi rassuré je rejoins le reste de l’équipe qui ne s’est laissée pas abattre en déjeunant, refugiée à l’ombre d’un arbre.
Une heure de séchage pour la pâte et c’est reparti, l’œil va plus au Mano d’eau qu’au paysage mais apparemment, tout va bien, la réparation tient.
On commence à se décontracter, regarder les Kudu, frôler un immense éléphant, perdre de vue le second 4x4, filmer 3 girafes.... quand la température remonte en flèche…
Cette fois ci, ça fuit de plus belle. Le prochain garage est à 4 heures de piste….
On arrive à Savuti Camp tant bien que mal en rajoutant de l’eau. A ma tête défaite, j’obtiens sans effort, (faut toujours réserver) une « place de camping en or» à 50 dollars /pers/ nuit mais tant pis, on est en lieu sûr pour la nuit.
Mercredi 10 septembre 2014 Savuti – Kasane
180 km à parcourir dont 120 de piste. Cette portion est assez désagréable : tôle ondulée, woops et encore cette fine poussière qui repeint l’intérieur comme extérieur du 4X4.
Un œil sur la piste, l’autre sur le mano de température d’eau , nous nous dirigeons vers la 3 ieme ville Baswana. Après 4 heures nous arrivons, l’auto a pas chauffé, ouf
Constatation : Cilaos à La Réunion est plus grand que Kasane…Pour trouver un radiateur d’eau ça va être coton…Cela étant je suis perplexe puisque ma réparation au Loctite tient depuis 200 km…On continue comme ça ou quoi ?
Séverine et Régis connaissent un hôtel, le « Thebe Safari Lodge », nos deux voitures s’y rendent, mais hormis la chambre, rien ne correspond vraiment à l'image d’étape confortable et réparatrice (wifi, restau, laverie…).
Ce n’est pas grave, le lendemain, jeudi 11 septembre, on « book » une belle chambre au Old House B&B. Dans cette seconde option, on va pouvoir préparer la suite du Trip et se poser pour voir comme le chameau pourrait récupérer notre entière confiance…
Un peu fatigué de ces deux semaines de piste, on n’a « même pas honte » de trainer la journée au Lounge face à la rivière Chobe. Sur l’autre rive, la Namibie. Un gars nous lave le 4x4 de fond en comble pour 50 pula soit moins de 5 euro, la laverie nous désensable des chaussettes et le serveur vient régulièrement voir si on va bien. Ce n’est pas un 5 étoiles mais pour nous, c’est un bel oasis.
A 15 h, nos compagnons de voyage on organisé une balade sur le Delta, nous nos greffons à la sortie (270 pula pour 3 h).
15h...pour moi pas le temps pour le tourisme fluvial...il y a peut être un radiateur dispo sur Maun, faut le faire venir en avion. Le mécano me confirme mes doutes sur la fiabilité de la réparation à la colle...Je vais avec lui pour un grand moment de magasine à l'africaine. Trop top les négociations...finalement le radiateur est dispo ici, il sort de derrière le comptoir comme un coucou de sa boite.
On le fait monter aujourd'hui vendredi 12/9 du coup on teste un 3° hôtel sur Kasane, les précédents étant "fully booked".
Je confie le Toy à Mike, mécanicien dégoté par l’hôtel Old House, on fait des aller-retour... A 11h, nous voilà planté à notre nouvel hotel, Le Chobe Safari Lodge, (le Old House étant complet) jusqu'à 20h.
C'est une longue journée mêlée de connexions internet défectueuses, de regret de ce qu'on a pas pu faire, de contemplation de singes....et d'angoisse.... de revoir un jour notre monture.
Vers 20h, Mike, manifestement "épuisé" par la complexité du démontage du radiateur, arrive !!!! Ouufff. C'est réparé demain on reprend la route.
Samedi 13 Septembre 2014 Kasane - Nxai Pan
Notons que nous avons renoncé à visiter les chutes Victoria au Zimbabwe. La journée au départ de Kasane étant à plus de 300 euro pour Nath et moi et l’option d’y aller avec notre Toy présente les aléas de passage de frontière qui d’ouïe dire sont des plus fastidieuses et onéreuses. Dommage et tans pis.
Nous quittons Kasane pour le Nxai Pan situé à 500 Km. Nous empruntons l’unique route goudronnée qui longue le Zimbabwe. Sur la carte, est indiqué « Highway », ce qui n’est avec nos européennes références qu’une nationale…absolument rectiligne.
Il n’empêche qu’après 150 km de ligne droite sans âme qui vive, un village, un panneau 60 km/h, une sortie de village et…une Subaru au couleur de la police, ça surprend. On y a droit…papiers, blabla…PV car 77km/h au lieu de 60….grrrrr. Je traine pour sortir mes 400 pula (30 euro) d'autant que le flic traine pour rédiger la prune..Bref je traine tellement qu’il nous dit de partir. « Sauvé ».
50 km plus loin c’est au tour l’agent des services vétérinaires - qui contrôle les passages en zone infectée par la fièvre aphteuse - de nous stopper. On est censé jeter notre panier de course acheté le matin même à Kasane.
L’agent m’entraine à l’arrière de la voiture, me parle à voix basse…j’ai pigé ; 100 pula et on double la file des véhicules que d’autres agents, plus réglos, contrôlent avec zèle. Tant pis, j’ai encouragé la corruption, j’ai même pas honte ; on aura à manger ce soir !
Nous nous posons au Nxai Pan
La tente en place, je bricole le transfo 12/220V, on se prépare un braii, et slalomons entre les fences "anti éléphants" des ablutions pour rejoindre la douche...
Durant la nuit, un énorme éléphant me réveille, il s'attaque à l'arbre à 10 mètres de notre camp, il casse les branches, tourne et vire et finit par le déraciner. Je frôle la crise cardiaque en me disant qu'il va le faire tomber sur la tente...
Après une heure de sueur froide (pour moi), il entreprend de renifler la voiture, puis de repartir quelque part dans la nuit. Nath dort j'ai pas osé la réveiller....y aurait eu deux crises cardiaques dans le Nxai pan !
Dimanche 14 Septembre
Au matin, on part pour un petit tour de cette réserve. Nous passons par "Baine Baobab", en chemin, nous affolons une famille d'autruche dont la décision de ne pas quitter la piste nous impose une progression au pas.
Les 7 Baobabs valent les 30 kms de détour !
Le Nxai Pan nous laissera d'intenses souvenirs, entre éléphant bûcheron, autruches idiotes, baobab et casse mécanique !
Les pistes en Afrique sont très "sandy" et en tôle ondulée....soit j'ai roulé trop vite (ou pas assez) soit mon vieux Toy avoue ses faiblesses.
Quoi qu'il en soit, je casse le support de barre anti roulis, celui ci arrache la durite rigide avant droite de frein. Resultat plus un "pet" de freinage. C'est la (re)tuile.
Soudure, nouvelle durite, purge des frein...c'est infaisable à la Gate de Nxai pan. Il fait une chaleur à s'évanouir; on décide de faire sans frein (avec frein à main comme ralentisseur), les 150 km pour Maun. Là-bas on y trouvera le salut sans aucun doute.
En chemin, un nouveau contrôle sanitaire nous stoppe, je grille le panneau d'un mètre. On fait les touriste épleurés et sans argent local...(c'est vrai).
En quelques minutes, on passe de 100 pula à 1000 pula puis à 500 d'amende. On pleure plus fort, on me rend mon permis, ça passe à Zéro : on peut repartir sans bourse délier... On commence à avoir le mode d'emploi de l'afrique....
Maun, sans frein en ville ...chaud...(dans tous les sens du terme).
"Audi camp", on s’écroule dans une tente à 710 pula jusqu'à 17 h. On refait surface un peu dans les "vaps". On sera là pour cette nuit.
Après une prise de contact avec un mécano local, on part reserver (et blogger) au "Old bridge backpacker" pour demain.
A noter qu'on réussit toujours à trouver une solution sur le fil ! Tout est re-programmé pour la suite du Trip.
On voulait l'aventure: on l'a une fois de plus.
lundi 15 septembre 2014
Nous abordons une nouvelle journée avec le but de faire ressouder cette « foutue » fixation de barre stab, le flexible de frein, purger le circuit. Vu comme c’est placé, je doute que le mécano d’ « Audi Camp » puisse nous aider.
Je rage car cette casse aurai pu être évitée : j’ai à la maison, les fixations « renforcées » achetées avant de partir et que je n’ai pas eu le temps de monter !
Nous sommes dans le « workshop », l’endroit regorge de clichés propre à la région : s’entassent dans la poussière et les toiles d’araignée d’hétéroclites véhicules et un vrac d’outils dont l’ensemble est mis en vie par de joyeux et serviables mécanos… Néanmoins, après avoir mis le 4x4 sur la fosse, le chef, désolé, ne peux que me conseiller d’aller chez Tatayo*...
Nous traversons donc Maun….toujours sans frein, pour trouver la concession Toyota, moderne et flambant neuve, qui tranche franchement avec le reste de la ville. On se retrouve dans la rigidité des grandes concessions….je doute encore plus sur le devenir de notre journée.
Nath me suggère de proposer nos services à Toyota Japon comme « client mystère » pour leurs succursales. En effet après Marseille, Le Port à la Réunion, on connait Craiova en Roumanie, Tirana en Albanie et maintenant Maun au Bostwana.
Nous passons la journée au "backpacker", tandis que des jeunes expat' se "désaltèrent" plus que de raisons au bar, nous tenons salon vers la connexion wifi. On met de l'ordre dans le blog et faisons notre maigre courrier.
Différent de la chasse aux images animalières, cette autre vision des vacances me convient tout autant.
Je regarde les tarifs pour les pneus car autant je n'avais pas de prémonition pour les pannes passées, que j'ai un vrai doute sur l'état des BF: ils sont corrects sur la bande de roulements mais les flans présentes de nombreuses entailles jusqu'à "la toile"...à suivre dès demain.
Vers 16 h, nous prenons un taxi marron pour traverser la ville et rejoindre notre malade.
La bête n'est pas prête, il nous faut attendre deux bonnes heures mises à profit à l'observation amusée, des employés de "Toy Africa". Mortel, à ce rythme on va coucher sur le canapé de la salle d'attente. Mauvaises langues que nous sommes, vers 18h30, on recupère notre chameau. La facture est sans sel : 2200 Pula soit 180 pour 8 h garage.
heureux ; demain direction le Makjadikjali pan !